mardi 30 mai 2017

Le grand combat nucléaire de Tarzan - Jean-Pierre Andrevon

Le grand combat nucléaire de Tarzan - Jean-Pierre Andrevon

  • Le grand combat nucléaire de Tarzan. La nouvelle qui donne son titre au recueil est finalement la plus courte. Tarzan n'est pas content quand une centrale nucléaire vient s'installer pas loin de sa forêt, alors lui et ses potes animaux vont tout casser. Rien de bien folichon, mais le twist final est bienvenu : Tarzan est un vieillard, et son armée animale est en fait une armée de robots construits avec l'argent des droits d'auteur de ses aventures. Quand à la véritable faune, elle est éteinte depuis longtemps.
  • Un nouveau livre de la jungle des villes. Dans le futur, les humains ont tout fait péter et n'existent plus qu'à l'état de quelques hordes sauvages. Le flambeau de l'intelligence est détenu par leurs créations : les machines. Celles-ci suivent vainement leur fonction originelle, que ce soit entretenir une ville, explorer la galaxie ou massacrer tout ce qui ressemble à un hominidé. C'est sans compter l'arrivée de Petit Homme, qui va être élevé par les machines. Quand il est petit, il est persuadé d’être lui aussi fait de métal et de circuits électriques. Pour affronter la vérité, il va devoir partir faire une petite quête initiatique. J'aime particulièrement le personnage de la sonde. C'est une machine programmée pour l'exploration spatiale, et Petit Homme, en tant que dernier humain un peu évolué, est la seule autre personne sur la planète susceptible d’être également intéressée par l'exploration : c'est normal qu'ils deviennent potes. 
  • Les rats. L'histoire d'une horde de rats vivant dans une cave. C'est, bien sur, une parodie de l'histoire humaine. Les rats s'entretuent sous l'influence de chefs, finissent par avoir une société structurée et décident d'envahir la surface. Ce manque d'auto-régulation déclenchera leur extermination par des forces supérieures, les humains. Le parallèle avec l'humanité est évident, c'est donc dommage qu'Andrevon insiste dessus assez maladroitement à la fin.
  • Toute la mémoire du monde. Un récit intéressant qui prend trop de temps à démarrer. Je ne comprend pas pourquoi l'auteur, au lieu de privilégier la clarté, choisit volontairement une opacité qui ne peut que dérouter inutilement le lecteur. Dans le futur, les humains ont, comme d'habitude, ruiné leur civilisation et leur environnement. Les sociétés nouvelles luttent activement contre tout ce qui pourrait inciter au développement technologique. Mais c'est une lutte difficile contre la nature humaine, lutte peut-être vouée à l'échec. Cette nouvelle contient une description technique de centrale nucléaire assez marrante, car le temps ayant fait ses ravages, le personnage raconte absolument n'importe quoi.
  • Les enfants ont toujours raison. Une nouvelle de qualité qui rappelle The Veldt (La Brousse) de Bradbury. Un gamin dont la famille n'est guère attentionnée se retrouve doté d'un superpouvoir : son père bosse dans une centrale nucléaire et les radiations ne sont pas sans effet. Sa sœur a moins de chance, elle a un troisième bras. Sa capacité, c'est de faire disparaitre les gens. Comme il à neuf ans, il en abuse. Beaucoup.
Ce petit recueil m'avait interpelé, le titre étant assez curieux. A noter que l'illustration est de l'auteur, et il y en a d'autres à l'intérieur. Un premier contact avec Jean-Pierre Andrevon plutôt convainquant. L'écriture fait parfois un peu trop "littérature jeunesse" et les thèmes se recoupent beaucoup, mais j'en lirai plus.

158 pages, fréquence 4

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