lundi 27 février 2017

Visions d'un réel plus vaste (Rosny Ainé, Maurice Renard)

Juste un papier écrit pour la fac qui, je crois, n'est pas trop mauvais, du coup je le stocke ici avant qu'il ne disparaisse quand mon pc rendra l’âme sans prévenir. Hop.
 

Camille Flamarion


      En France, à la fin du XIXe siècle, la littérature que l'on peut nommer anticipation scientifique est dominée principalement par Jules Verne. Pour concevoir ses romans, Verne imagine des progrès scientifiques plausibles. Que ce soit le Nautilus de Vingt mille lieux sous les mers ou le canon géant de De la Terre à la Lune, ces inventions s'appuient sur des techniques connues et maîtrisées à l'époque. Les submersibles et les canons existent depuis de nombreuses années, ceux de Verne sont plus gros et plus efficaces, recèlent quelques particularités étonnantes, mais restent des objets familiers obéissant à des lois physiques connues.
      Ce genre de vision place l'homme au centre de la création. L'homme semble pouvoir observer, comprendre et maîtriser la nature qui l'entoure. Cependant, pour observer son environnement, l'homme ne peut utiliser que les sens avec lesquels il est né. Et si, au delà de ces sens, se cachait toute une portion de la réalité qu'il nous est impossible de percevoir ? Peut-être même que cette portion inaccessible constitue la majorité de la réalité, et que ce qui s’offre à nos regards n'en est qu'un fragment. Pour soulever le voile, on peut compter sur une opportunité offerte aléatoirement par la nature, ou sur le progrès technique. Rosny Ainé et Maurice Renard explorent chacun l'une de ces options, avec des résultats fort semblables.
      En 1895, Rosny Ainé publie Un autre monde. Le personnage principal de cette nouvelle a dès sa naissance de nombreuses particularités: sa teinte de de peau est violet pâle, ses yeux sont étrangement opaques … Et depuis sa plus tendre enfance, sa nourriture principale est l'alcool. Mais l’élément clé concerne sa vision. Narrant sa jeunesse et sa familiarisation avec ses sens, il explique qu'il peut « regarder le soleil sans en paraître incommodé1 », que des matières transparentes pour nous, comme le verre et l'eau, sont pour lui très troublées, ou encore qu'il ne voit pas certaines couleurs communes mais perçoit entre le rouge et le violet « des couleurs qui ne sont que nuit pour les hommes normaux 2». On comprend donc que cet homme est né différent, probablement sans raison particulière, par simple hasard de la nature. Et ses perceptions dépassent de loin celles de l’être humain classique :

Le monde autrement coloré, le monde autrement transparent et opaque – la faculté de voir à travers les nuages, d'apercevoir les étoiles par les nuits les plus couvertes, de discerner à travers une cloison de bois ce qui se passe dans une chambre voisine ou à l'extérieur d'une habitation – ,qu'est tout cela, auprès de la perception d'un MONDE VIVANT, d'un monde d’Êtres animés se mouvant à coté et autour de l'homme, sans que l'homme en ait conscience, sans qu'il en soit averti par aucune sorte de contact immédiat ? Qu'est tout cela, auprès de la révélation qu'il existe sur cette terre une autre faune que notre faune, et une faune sans ressemblance, ni de forme, ni d'organisation, ni de mœurs, ni de mode de naissance, de croissance et de mort, avec la notre ?3

Pour mieux cerner ces créatures qui font l'objet de nombreuses descriptions, il faut comprendre qu'elles sont « intangibles4 ». Elles évoluent sur le même sol que nous, et si certaines matières artificielles sont pour elles infranchissables, elles passent à travers toute matière vivante, homme ou arbre, comme si de rien n'était.
      On comprend facilement la différence radicale avec Jules Verne. Descendant jusqu'au centre de la Terre, les aventuriers de Verne découvrent des espèces certes fort anciennes, mais tout à fait connues et ayant un mode vie aisément compréhensible. Rosny place les Moedigen (nom que donne le narrateur à ces créatures) dans notre proximité immédiate, et leur donne des caractéristiques tout à fait étrangères. Pour le narrateur, un tel don est une plaie. A qui communiquer de telles merveilles, qui ne le croirait pas fou ? Habitant à la campagne, son adolescence s'écoule dans une solitude morose, mais son esprit s'éveille. Et un beau jour, la décision est prise : il faut aller en ville trouver un homme de science, aussi bien pour assouvir un désir d'épanouissement que par volonté de partager de précieuses connaissances. Après une arrivée mouvementée à Amsterdam et une visite à l’hôpital, le mentor tant espéré se présente opportunément en la présence du docteur Van den Heuvel, « grand front chauve, regard puissant d'analyste5 ».
      C'est une délivrance. Le monde de la science semble parfaitement opposé à l'univers dans lequel le narrateur a grandit. Entouré de gens à l'esprit pratique et à l'éducation limitée, il était vu comme un handicapé, incapable à cause de sa constitution de réussir dans le monde du travail. Or, en compagnie du docteur, ces soucis disparaissent. Il n'est plus question de travailler, le docteur « étant fort riche, et tout à la science6 ».
      Arrive le moment délicat : comment annoncer à un homme rationnel que vit autour de lui tout un règne animal inconnu qu'il ne peut percevoir ? Le narrateur joue la prudence. Il gagne la confiance du docteur en lui faisant tout d'abord étudier sa constitution particulière. Ce n'est qu'un an plus tard que la révélation peut avoir lieu :

Je vis le docteur devenir pâle de la pâleur des grands savants devant une nouvelle attitude de la matière. Ses mains tremblaient.
    – Je vous croirai ! dit-il avec une certaine solennité.
    – Même si je prétend que notre création, je veux dire notre monde animal et végétal, n'est pas l'unique vie de la terre... qu'il en est une autre, aussi vaste, aussi multiple, aussi variée... invisible pour vos yeux ?
    Il soupçonna de l'occultisme et ne put s’empêcher de dire :
    – Le monde du quatrième état... les âmes, les fantômes des spirites.
    – Non, non, rien de semblable. Un monde de vivants condamnés comme nous à une vie brève, à des besoins organiques, à la naissance, à la croissance, à la lutte …7

Pour le scientifique, c'est le choc. La conversation est assez longue, le docteur posant calmement de nombreuses questions, tentant de démêler le vrai du faux. Puis, convaincu, il se laisse aller à l'émotion. Il indique qu'il se sent « accablé », que tout cela semble « désespérément lucide8 ». Le choix des termes est important : ils ne dénotent pas de la joie ou même de la curiosité face à la révélation, mais la difficulté d'accepter de remettre en cause tout un système de pensée et de savoirs durement construit par une vie de travail. Impossible de classifier ces êtres dans des catégories connues, toutes les constructions de la science s’effondrent. Comme le dit le narrateur, « leurs propriétés sont trop contradictoires pour l'idée que nous nous faisons de la matière9 ».
      En tant qu'homme de science idéal, le docteur parvient à mettre de coté ses préjugés. La vérité viendra de l'expérimentation. Mais bien entendu, le monde n'est pas prêt pour de telles révélations : non seulement personne d'autre ne peut voir cet autre monde, mais qui voudrait le voir ?

      On l'a dit, dans la nouvelle de Rosny Ainé, la découverte de ce monde « parallèle » est due à un hasard de la nature, et Maurice Renard s'en inspirera en 1921 dans le court roman L'homme truqué. Renard revendique clairement sa source d'inspiration, puisque dans une note, la seule du roman, il conseille au lecteur de « lire à ce propos l'admirable nouvelle de J.-H Rosny. intitulée: Un autre monde10 ».
      Dans ce récit, Jean, un jeune homme présumé mort pendant la Grande Guerre, fait un retour surprenant dans la petite ville de Belvoux. Jean, blessé par un obus dans l'enfer des combats, est devenu aveugle. Avant de risquer de choquer sa mère par sa réapparition soudaine, il préfère se présenter au docteur Bare, qui jouera le rôle du scientifique ouvert d'esprit tentant de percer les mystères qui s'offrent à lui, à l’instar du docteur Van den Heuvel chez Rosny. Et la première chose que le bon docteur remarque, ce sont sont les yeux de Jean. Des yeux artificiels, « des yeux de statues11 ». De simples prothèses, selon le jeune homme. Mais face à la sagacité du bon docteur qui remarque que Jean a une vue étonnamment fine pour un aveugle, celui-ci finit par révéler à contrecœur la vérité. Une fois blessé et aveugle, il semble que Jean se soit fait vendre comme cobaye à un groupe de savants. Enfermé dans une maison isolée en Europe de l'est, il rencontre un autre scientifique : Prosope. Prosope n'est pas un bon docteur comme Bare, c'est plutôt la figure du savant fou, ou du moins du savant de génie prêt à tout pour faire avancer la science mais aveugle aux émotions humaines, sauf si elles peuvent être utiles pour manipuler un cobaye. Il explique son projet à Jean, retenu contre son gré, pendant de longues tirades passionnées :

Vous savez, [Jean], que l’œil est relié au cerveau par le nerf optique, lequel transmet au cerveau les impressions lumineuses que l’œil à perçues. Vous savez, d'autre part, que le nerf optique ne peut envoyer au cerveau que des impressions lumineuses, et point d'autres. Pincez-le, ce n'est pas une douleur qui en résulte, mais la sensation d'une clarté. […] Mais si, à la place de l’œil, j’installe un autre organe, et que je mette cet organe en communication avec le nerf optique ; si, par exemple, je remplace votre œil par un appareil auditif, ou, ce qui revient au même, relie votre oreille au nerf optique, au lieu de la laisser en rapport avec le nerf auditif, qu'arrivera-t-il ? Ceci : votre oreille continuera à enregistrer les sons, mais ces sons, vous les percevrez sous une forme lumineuse, puisque c'est là le seul langage que le nerf optique sache parler. Vous verrez les sons. […] Vous n'ignorez pas que les cinq sens de l'homme ne sauraient prétendre à lui donner la perception totale de la matière en ses états différents. Cinq sens ! Il en faudrait cent, peut-être mille, pour prendre connaissance de tout ce qui existe ! […] J'ai remplacé vos yeux par des façons d’électroscopes très perfectionnés. Ils perçoivent du monde l'aspect électrique ; ils n'en perçoivent pas d'autre, et, naturellement, votre nerf optique vous traduit cet aspect sous forme de luminosités.12

Voici donc le secret de Jean : il voit l’électricité. Première différence notable avec le personnage de Rosny : Jean, contrairement à son homologue, refuse d’être étudié, il n'aspire qu'à la paix et à l'oubli. Il n'est pas né avec ce don, et pour lui ce n'est pas une « véritable vue », c'en est une pâle imitation. Jean n'est pas un scientifique, et après avoir utilisé la capacité offerte par Prosope pour fuir sa captivité, créant ainsi une savoureuse ironie du sort, il tentera à tout prix de la cacher. Jean est ainsi le représentant du peuple, qui n'est pas prêt ou n'a juste aucune envie de soulever les voiles de la réalité. Ce n'est que sous l'insistance du docteur Bare qu'il donnera les clés de sa perception. Commençons par laisser la parole à Jean :

Imaginez une forme humaine constituée par l’enchevêtrement d'une quantités de fils plus ou moins gros – une sorte de résille incandescente, brûlant d'un feu violet, et reproduisant, par ses entrelacs et ses ramifications aériennes, l'apparence légère et anatomique de nos semblables. On aurait dit un homme construit comme une racine d'arbre lumineuse, un homme branchu, dont le cerveau faisait dans ma nuit un bloc de lumière duveteuse et dont la moelle épinière s'allongeait, luminescente, comme un tube de Geissler en activité13.

Ce que Jean décrit ici, c'est tout simplement un homme, dont il ne voit que le système nerveux, ou plus précisément l'électricité circulant dans le système nerveux. On obtient des descriptions qui ressemblent à des apparitions fantastiques tout en étant de la pure observation scientifique. On pense notamment à la radiographie, invention encore récente à l'époque, qui produit des effets semblables et fait une apparition dans le roman quand Bare veut utiliser ce dispositif de vision artificielle pour percer les secrets des yeux artificiels de Jean, créant une intéressante mise en abîme où la technique sert à observer la technique.
      Maurice Renard ne manque pas d'idées pour mettre en valeur les possibilités étonnantes d'une telle variation des sens humains. Par exemple, il n'y a pas moins d'électricité la nuit que le jour : Jean peut donc voir dans l'obscurité la plus noire aussi bien qu'a midi. Et le brouillard, qui pour le commun des mortels réduit grandement la portée du regard, est pour lui un magnifique amplificateur de vision. En effet, l'humidité ambiante transmet mieux l’électricité qui parvient plus facilement jusqu'à ses yeux artificiels. La plupart des parois sont pour lui translucides, sauf celles qui sont isolantes, comme le verre. On pourrait croire que la Terre serait un isolant efficace, mais cela n’empêche pas Jean de percevoir très loin sous ses pieds le pôle magnétique de la planète, ainsi que ses divers champs magnétiques.
      Le docteur Bare tente d'utiliser ces capacités à des fins altruistes en leur trouvant des applications médicales. En observant le système nerveux de malades, il semble possible de localiser et de comprendre leur mal, et ainsi de les guérir. Mais quand Bare essaie de percevoir par ces moyens « les fonctionnements de l'âme14 », il se heurte à l'échec… Au lecteur de se faire une faire une idée sur les raisons de cet échec, que l'âme soit trop subtile pour tous les sens humains, même augmentés par la science, ou qu'elle ne soit rien de plus qu'un concept abstrait.
      Toutes ces merveilles ouvrent des possibilités scientifiques immenses, mais n'offrent globalement que des occasions d'approfondir des aspects déjà connus du fonctionnement de l'univers et de l'Homme. La véritable découverte, qui forme le lien le plus étroit avec la nouvelle de Rosny, est esquissée de façon si rapide qu'il est aisé pour qui n'est pas particulièrement sensibilisé au sujet de passer à coté. Comme pour le personnage de Rosny, les nouveaux sens de Jean gagnent en acuité avec le temps. Et c'est sur son lit de mort qu'il fera les observations les plus marquantes:

Autant que j'aie pu le comprendre, la première apparition avait affecté pour Jean Lebris la forme d'un disque de brouillard violet, animé d'un frémissement rotatoire. Ce disque traversa la chambre, s'éloigna en perçant le plafond, et disparu. Mais, chaque jour, de plus en plus distincts, d'autres disques vibrants se montrèrent au moribond. […] Ce n'étaient plus des disques, mais des globes légers, contenant une circulation vertigineuse. […] Une fois, il m'avertit qu'un de ces globes s'était attaché à mon cerveau, et je reconnais qu'alors je souffrais d'un mal de tête des plus pénibles. Était-ce une coïncidence ? […] Qui prouve que l’accoutumance des appareils fabriqués par Prosope n'a pas permis à Jean Lebris de distinguer plus avant, et de découvrir un monde clandestin, un peuple exclusivement formé d'électricité, constitué par un fluide si subtil que nos détecteurs les plus impressionnables n'en sont pas influencés ? Un homme, enfin, a-t-il pu entrevoir une des ces races invisibles dont il est philosophique de dire qu'elles nous environnent ? Et cette race use-t-elle à son gré de l'humanité, sans que l'humanité s'en doute ? Lui devons nous parfois la maladie, la démence, la mort ?... Je ne puis résoudre la question, n'ayant pu savoir à quels moments Jean Lebris délirait, à quels moment il ne délirait pas.15

L'hypothèse d'un monde parallèle au nôtre est évoquée brièvement mais avec force. Tout d'abord, cette révélation, si elle n'en constitue pas la conclusion, intervient vers la la fin du roman. Le lecteur a appris à se fier aux observations de Jean, et même si est évoquée l’hypothèse du délire, jamais ses perceptions n'en paru défaillantes auparavant. Il est donc tentant de lui faire confiance cette fois aussi, mais quoi qu'il en soit, le concept est plus important que sa potentielle réalité dans la fiction. Jean perçoit donc ce qui semble être des formes de vies électriques, et le narrateur emploie les termes sans ambiguïté de « peuple » et de « race ».
      Ce peuple supposé, comme les Moedigen de Rosny, est pour nous immatériel et invisible, mais le narrateur formule des hypothèses assez inquiétantes. L'épisode du mal de tête potentiellement causé par l'une de ces créatures suggère des interactions entre eux et nous, interactions qui semblent à notre désavantage, comme s'ils se nourrissaient de l’électricité circulant dans le corps humain. Puis le docteur Bare, avec ces nouveaux éléments en main, se pose l'éternelle question de la liberté de l'humanité. En quelque lignes, on imagine une race humaine réduite à l'état de cheptel par des êtres supérieurs sans que celle-ci ne n'en perçoive rien, la faute à ses ses sens limités.
      Au delà de ces idées qui ne sont peut-être que pur fantasme, l'efficacité des yeux de Jean pour ce qui est de l'augmentation des sens humains semble incontestable. Et pourtant, pour le visionnaire Prosope, figure du progrès sans limitations ni morale, ce n'est qu'un petit pas en avant destiné à paver la voie vers de plus grandes avancées : 

Un jour, peut-être nos successeurs parviendront-ils à créer l’œil complet, l’œil que les vibrations les plus lentes et les plus précipitées pourront impressionner, l’œil qui verra les rayons infra-rouge comme les rayons ultra-violets, la chaleur comme l’électricité – l’œil enfin qui donnera du monde la vision intégrale. Et alors il n'y aura plus lieu de distinguer la lumière visible et la lumière invisible. Il n'y aura plus que LA LUMIERE. Quelle beauté !16

      On perçoit donc l'évolution des idées sur la science depuis Jules Verne. Celui-ci utilise avec inventivité toutes les techniques de son époque, mais sans en inventer, plaçant l’être humain en position de contrôle. Rosny Ainé, lui, évoque une science nouvelle et inconnue, à priori imperceptible et incompréhensible. La place de l'homme dans le monde change, car s'il est incapable de percevoir tout un règne vivant à ses cotés, qui sait toutes les autres choses qui lui échappent ? Puis Maurice Renard met en scène dans son récit un dispositif créé par l'intelligence humaine et permettant de jeter un regard vers ce qui était jusqu'à présent invisible. Ainsi l'humanité semble capable de se frayer un chemin dans les mystères de la nature, et c'est en commençant par accepter le fait que ses perceptions sont limitées qu'elle peut chercher à les développer. Paul Valery, dans ses Regards sur le monde moderne, utilise la métaphore de l'enfant pour évoquer ce phénomène. L'humanité est comme un nouveau né dont l’œil « s'ouvre d'abord dans un chaos de lumière et d'ombres, tourne et s'oriente à chaque instant dans un groupe d'inégalités lumineuses », puis, à force d'essais et de tâtonnements, « les forces de l'enfant s'accroissent et le réel se construit comme une figure d'équilibre17 ». Assez modestes pour reconnaître que notre construction commune du réel est certainement encore celle d'un enfant, Rosny Ainé et Maurice Renard nous invitent à en avoir conscience tout en tentant de voir plus loin, ne serai-ce qu'en littérature, pour commencer.


1J-H Rosny Ainé, Un autre monde dans Récits de science-fiction, Marabout, p18
2Ibid, p19 
3Ibid, p21  
4Ibid, p22
5Ibid, p30
6Ibid, p32
7Ibid, p35
8Ibid, p37
9Ibid, p35
10Maurice Renard, L'homme Truqué, Arbre Vengeur, p119
11Ibid, p31
12Ibid, p70-74
13Ibid, p67
14Ibid, p98
15Ibid, p117-119
16Ibid, p76
17Paul Valery, Regards sur le monde moderne, NRF, p20-21

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